Les origines de la célébration du Losar remontent à l'ère prébouddhiste au Tibet, au temps de la religion Bön. De grandes quantités d'encens étaient offertes aux esprits protecteurs locaux. Puis ces fêtes devinrent des fêtes annuelles bouddhistes probablement sous le règne de Pude Gungyal, 9ème roi du Tibet. C'est à cette époque qu'une vieille femme nommée Belma introduisit au Tibet une nouvelle mesure du temps basée sur les différentes phases lunaires, en même temps que de nombreuses innovations sur les plans agricoles et techniques se développèrent . Une grande fête fut alors célébrée à l'automne, lors de la floraison des abricotiers dans la région de Lhokha Yarla Shampo. Cette "Fête des Fermiers" devint le Losar, fête du Nouvel An, lorsque la science astrologique basée sur les Cinq Eléments fut introduite au Tibet.
Traditionnellement, les fêtes du Losar commencent la veille du Nouvel An Tibétain, par des cérémonies religieuses, dédiées à la protectrice suprême du Dharma, la glorieuse Palden Lhamo : offrande d'un gâteau sacrificiel (tse-tor), récitations des prières contemplatives et de l'invocation de Palden Lhamo. Une troupe de comédiens (gurma) présente une "danse des meilleurs voeux" et deux moines mettent en scène un débat de philosophie bouddhiste. Les représentants des ordres monastiques offrent à Sa Sainteté le Dalaï Lama des pilules sacrées de longue vie (tse-ril) pour lui porter chance. On prépare ce jour des nouilles spéciales, guthuk, à base de 9 ingrédients, dont du fromage sec et de nombreuses graines, et on offre des petites boules de pâtes contenant des "messages", piments, sel, laine, riz, charbon... Si votre cadeau est blanc, c'est de bon augure pour l'année qui commence ; si vous recevez un piment c'est que vous êtes bavard ; si vous recevez du charbon votre coeur est noir....
Le deuxième jour, jour du Roi Losar (gyal-po lo-sar), est consacré à un rassemblement laïc au cours duquel Sa Sainteté et son gouvernement reçoivent les dignitaires monastiques et laïcs de divers pays.
A partir du troisième jour le peuple et les moines commencent à profiter de la saison festive, qui durait traditionnellement une quinzaine de jours au Tibet avant l'invasion chinoise. Sur les terres d'exil, les festivités durent en général de un (Amérique) à trois jours (Inde).
source : Vénérable Salden / Monastère de Namgyal (monastère privé de SS le XIVème Dalaï Lama)
www.blogg.org/blog-44210.html
LHOSSAR "en deuil"
Dans le contexte de la situation au Tibet
qui ne cesse de se dégrader
depuis le mois de mars 2008,
et à la demande du peuple tibétain,
nous avons décidé de célébrer
un Lhossar 2136 « endeuillé »
afin de marquer notre solidarité.
Il n’a donc pas été programmé
de soirée festive tibétaine
et la manifestation a été placée
sous le signe de la résistance non-violente.